Nouveau variable technicien : le brouillard, c’est parti pour durer ?
Pour rappel, la direction a décidé, de façon unilatérale et par un passage en force en CSE, de changer les critères des variables des Techniciens IAD et ateliers de Tours Val de Loire. Pour nous, le CSE n’aurait pas du accepter la consultation car aucun élément concret n’a été apporté pour démontrer et vérifier l’impact de cette nouvelle grille variable sur la rémunération. La consultation aurait dû avoir lieu après le double run.
Nous avions raison de nous inquiéter, l’application des nouveaux critères variables laisse déjà apparaitre une perspective de baisse de variable pour un nombre important de techniciens notamment parmi les plus expérimentés, si rien n’est fait.
Face à ce constat, l’entreprise a retardé la mise en place effective de cette nouvelle grille de variable mais reste sur sa position de mettre en place ces nouveaux critères considérant que les techniciens s’adapteront. Toutefois, elle a indiqué qu’elle allait, je cite : « faire un cadeau » en reprenant l’idée d’un syndicat de faire un double run, différent de celui actuel, basé sur une comparaison entre la moyenne des 3 derniers mois de variable VS la nouvelle grille variable.
L’idée part d’un bon sentiment, le salaire sera mieux sécurisé pendant le double run, mais après ? Plus de cadeau ? aucune garantie de maintien, aucune visibilité. Le brouillard total est parti pour durer. La comparaison directe entre l’ancien et le nouveau système permettait de mesurer instantanément les écarts de rémunération et déjà d’en tirer des enseignements.
C’est bien l’après double run qui suscite les plus grandes inquiétudes. Les objectifs prévus dans cette nouvelle grille variable sont purement théoriques. Aucun échange visant à donner du sens, n’a lieu avec les techniciens. Quels moyens, par exemple, mis en place pour atteindre les cibles ?
Il nous apparait également très important de pouvoir vérifier la lisibilité des objectifs ainsi que la possibilité de les atteindre, notamment lors de changement d’organisation tel qu’un nouveau moyen de calcul et extraction de chiffres NPS (QUATRIX remplaçant COLORADO) ou par exemple changement de transporteur qui impacte directement le taux de satisfaction et ainsi le salaire de nos collègues.
D’ores et déjà, nous demandons une date de révision des curseurs et critères des variables. La prime variable constituant une part très importante du salaire, les négociations annuelles obligatoires sont de fait le moment pour négocier la composition du variable ainsi que sa part dans la construction de la rémunération.
La CGT a déjà remonté les problématiques et les inquiétudes liés à ce changement de critères variable sans que la Direction n’en tienne jusqu’à présent compte. Nous ne lâcherons pas pour autant et les techniciens n’ont plus…
A suivre…
